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TALUS n° 12 - décembre 2002
VISIONS TALUSSINATOIRES, LE 18 NOVEMBRE, UNE TALUSSINATION... & TALUSSINES À L'USINE

tAlus

Visions tAlussinatoires

Neuf mois après les membres de tAlus, le 12 décembre dernier, deux cents personnes ont reçu la révélation de L'Hôtel de Sens dans la salle de théâtre de Jussieu. Les visions étaient, sur grand écran, celles des 41 « tableaux » exécutés sous contrainte (dont l'un, le premier, « live » devant les spectateurs) par les membres de l'Oupeinpo : Tristan Bastit, Jacques Carelman, Thieri Foulc, Olivier O. Olivier, Brian Reffin Smith et Jack Vanarsky. Elles étaient accompagnées de « voix », non moins « live » et non moins contraintes, proférées par les membres de l'Outrapo, Cosima Schmetterling, Milie von Bariter, Anne Feillet, Jean-Pierre Poisson (de dr. à g. sur la photo) et Stanley Chapman, invisible ici. À droite, un fragment de l'horloge à contraintes, à laquelle donnait corps Guillaume Pô.

 

Le 18 novembre, une tAlussinaton...
Le 18 novembre, une tAlussination générale avait réuni les tAlussins et leurs amis à la librairie Mouvements, pour la sortie de L'Hôtel de Sens, de Paul Fournel et Jacques Roubaud, et des Images de souffrance de Thieri Foulc. Pour L'Hôtel de Sens, voir tAlus n° 9. Les Images de souffrance, comme ont pu s'en convaincre les lecteurs du n° 10 de tAlus, ne sont nullement des tableaux traduisant par l'image quelque lamentable douleur chez leur auteur, mais une tentative pour forcer l'imagination hors de ses pentes et lui faire dire ce qu'elle n'aime pas, pas du tout. On conçoit que le livre correspondant soit un peu plus mince que les autres publications du Crayon qui tue et qu'il ne comporte aucune illustration. L'éditeur a cru devoir baisser le prix en conséquence, alors qu'il a dû le hausser pour le gros, gras, rouge et complexe Hôtel de Sens.
Maurice Imbert avait offert spécialement sa salle d'exposition aux tAlussins. On les voit, sur la photo de gauche, tourner le dos aux œuvres originales proposées à leur examen, car ils écoutent Alain Mignien leur exposer les projets de notre groupement. À gauche, la casquette de Jean-Pierre Le Goff jouxte le portrait photonomométrique de Raymond Queneau (par Bastit-Vanarsky). Devant, Mythia Dewasne, au béret blanc, puis Christophe Kisiela et le fier Alain Nahum. À droite, l'approbation (ou la réprobation ?) d'Amélie Chevillard. Sur la photo de droite, Jacques Roubaud avec son éditeur. Interrogé sur les mystères du « triple cylindre syllabique » qui constitue la contrainte oulipienne de son texte, Jacques Roubaud précisa que les lettres de l'« horloge » n'étaient pas utilisées en tant que simples supports pour variations vocaliques, comme les consonnes des langues sémitiques, mais de façon « assez rigoureuse ».

 

tAlussines à l'Usine
L'exposition de Tristan Bastit à L'Usine du boulevard de la Villette non seulement enchanta ses nombreux visiteurs, mais fut prolongée par une exposition invisible, une projection verbale des peintures de mots de Thieri Foulc. Ci-dessus, Marielle Mignien, Anne Feillet et Sarah Olivier (outre l'auteur) donnent simultanément de la voix dans un finale fugué non moins que prémédité. Immédiatement après, on put assister à quelques moments émouvants quand les acheteurs commencèrent à se disputer les œuvres de Tristan Bastit et à décrocher les toiles fraîchement acquises.
Le passage de la porte par L’Influent, toile de 1,40 x 1,72 mètre emportée à l'arraché par C.K., restera comme la preuve que la peinture doit parfois être aimée à la force du poignet. Les toiles visibles sur la photo de gauche sont : Le Bétrou, Repose et Ectomie

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