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TALUS n° 11 - octobre 2002
EN AGENAIS, EN DOUARNENEZ

tAlus

 
En Agenais
Clavières, commune d’Auradou, département du Lot & Garonne. Un lieu que ne renieraient pas nos amis paisibilistes et cependant, en cette fin du mois de juillet 2002, la sérénité des lieux est traversée de courants d’allégresse créative. Thieri Foulc met la dernière main à ses plus récents travaux : un immense personnage tenant à bout de bras un bébé désarticulé. Le support du dessin a été marouflé sur une toile brute, elle-même portée par une épaisse tringle de bois. Le tout sera suspendu dans l’angle de la Fourniale, grand volume annexe entièrement consacré aux œuvres de ThF : plusieurs dessins et collages, ainsi que Planche de salut, huit dessins et papiers chinois posés sur une longue et vieille planche, dépoussiérée et enduite pour se transformer en une sorte de bois flotté échoué au sommet du pech, porteur de trésors.
Tristan Bastit arrive avec des œuvres finies : Gaïa, L’Attentat, Thébaïde, L’Aube sereine, Le Jonc, Le (petit) Miel, Rayon vert, Sans titre, qui seront accrochées dans la grande salle de Clavières en compagnie du gigantesque « quadriptyque » de ThF représentant les deux artistes en ombres chinoises. Point de grande manistation de tAlus sans cette œuvre emblématique de notre (de leur ?) association. TB participe cependant, lui aussi, à la fébrilité en déroulant, restaurant, lissant la douzaine de Dazibao, oriflammes païennes qui claqueront bientôt au vent d’autan, suspendues aux vieilles poutres occitanes.
Sous ces mêmes poutres, Anne Romillat reconstitue la route des vins qui l’avait conduite, à la tête de ses troupes de la Confrérie du Peint & du Vin, de Douarnenez en Agenais en passant par les vignobles des pays de Loire, du Bordelais, de Bergerac, de Madiran...
Les publications du Crayon qui tue et des Éditions du Sel & Couédic réunis sortent de leurs cartons et rejoignent les infographies de TB sur un présentoir stratégiquement central.
Tout est en place, dans le respect de notre devise « T’as lu, t’as vu, t’as bu » et la fête peut commencer !
Elle a beaucoup de succès : les Agenais de souche, comme les Agenais de cœur venus des brumes du nord, sont amateurs de beauté. Le groupe Alumet, Michel Polo, Marie Mallard, Rob Van den Berg parmi leurs amis pennois, écoutent en artistes leurs homologues tAlussins parler de leurs travaux. L’éditeur Alain Mignien présente les activités de tAlus en se réjouissant de cette seconde manifestation hors les murs.
Tristan Bastit vante les mérites des « éditions participatives » qui permettent à ses infographies de parcourir le monde jusqu’à trouver leur amateur.
Thieri Foulc lit plusieurs de ses Tableaux noirs. L’édition de ses huit cents « tableaux écrits » mériterait une souscription. Avis aux mécènes...
Après la relation du voyage gourmand d’Anne Romillat, chacun goûte ses trouvailles. Certains repartent tAlussins, avec leur portrait d’identité. Le lendemain, les Dazibao flottent toujours sous l’auvent.
 

En Douarnenez
La galerie La Marraine du sel a pris ses quartiers d’été à Douarnenez pour y exposer vingt-deux peintures de Tristan Bastit. Ce fut l’occasion pour maints tAlussins d’un détour breton. Ce fut surtout, le 24 juillet, la case finale sur laquelle sautèrent, aux côtés de Jean-Pierre Le Goff, les joueurs de sa Marelle toponymique. La galerie La Marraine du sel a pris ses quartiers d’été à Douarnenez pour y exposer vingt-deux peintures de Tristan Bastit. Ce fut l’occasion pour maints tAlussins d’un détour breton. Ce fut surtout, le 24 juillet, la case finale sur laquelle sautèrent, aux côtés de Jean-Pierre Le Goff, les joueurs de sa Marelle toponymique.

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