T'as lu, t'as vu, t'as bu

La deuxième séance plénière de tAlus pour l’année 2000 s’est tenue le mardi 12 décembre à la librairie-galerie Graphes, chez Luc Monod. On avait fait en sorte, cette fois, de ne pas asseoir les tAlussins, qui restaient libres d’expertiser les œuvres accrochées aux murs, de se pencher sur les vitrines et de feuilleter les publications du Crayon qui tue et les autres documents proposés à leur curiosité. Ils n’en eurent pas moins droit aux harangues et aux lectures. Après une courte introduction de notre présidente, Jack Vanarsky dévoila les phantasmes qui l’ont conduit à s’autolamelliser et à se reprofiler en style animalier, produisant les autoportraits exposés et publiés sous le titre de La Bête en moi. Carelman, du haut d’une chaire improvisée, présenta sa Rose des têtes, sans doute la première peinture au quart de tour de l’histoire de l’art (un quadruple portrait, regardable des quatre côtés), dont il donna une démonstration rotative. Tristan Bastit expliqua le fonctionnement de ses éditions participatives. Thieri Foulc lut quelques épisodes de La Vie de saint Z pour l’édification des tAlussins, leur laissant découvrir la vie du saint tout entière dans le troisième des volumes du Crayon qui tue présentés ce soir-là. Après cette vie de saint, Anne Romillat entraîna l’assistance vers d’autres spiritualités, à la découverte du Château de l’ombre et du Domaine de la solitude, esprits de vignobles sortis de la plume de ThF et du pinceau de TB à la suite d’une mémorable dégustation de la Confrérie du Peint & du Vin. Ces deux étiquettes, vraies incitations à boire dans les tons vins répandus, se trouvaient sur les murs en tirages de différents formats. AM trouva alors la juste transition pour annoncer le numéro 5 de la revue, celui que vous tenez enfin en main.
En attendant, les tAlussins présents reçurent des mains de deux vice-présidentes le numéro 4 de la revue ainsi que la circulaire de réinscription, complété de la première parution des Éditions participatives : Lou rose en noir.
On s’est demandé si de telles réunions, en un lieu public, étaient conformes au souhait des tAlussins. Certains semblent préférer se retrouver « entre soi », tandis qu’un peu d’ouverture reste un objectif pour d’autres. Personne, d’ailleurs, ne confond la librairie Graphes, qu’il faut dénicher dans sa cour de la rue de Buci, avec un hall de gare, et l’on se félicite que la dernière séance de l’an 2000 se soit, de fait, conclue par de nouveau contacts et de nouveaux tAlussins. On en parlera lors de la prochaine réunion, qui se tiendra dans l’atelier (privé) d’un pur tAlussin, Guénolé Azerthiope. MM