Accueil Les artistes Lou Laurin-Lam LE JARDIN DES MAL-AIMÉS

TALUS n° 13 - mars 2003
LE JARDIN DES MAL-AIMÉS

Lou Laurin-Lam

L’idée de créer un jardin des « mal-aimés » a commencé à germer il y a cinq ans, lorsqu’en visitant la gare d’Angers j’ai senti la nécessité de rendre hommage à Jean-Pierre Brisset. Cet hommage a pris forme l’année suivante, en 1999, dans une sculpture en béton armé représentant Brisset à cheval sur une énorme grenouille. Le très sélect panthéon des mal-aimés s’est constitué peu à peu : Fritz l’éléphant en 2000, Axel Munthe en 2001, Alice B. Toklas et le Facteur Cheval en 2002. Le Jardin des mal-aimés est situé dans un coin de forêt sur ma propriété en Touraine. Les sculptures sont cachées dans l’ombre de cette forêt, car je ne veux pas qu’elles soient ostentatoires. J’aime bien que la nature y grimpe et les envahisse. Et plus que tout, c’est l’effet de hoppsan (surprise) qui me plaît, quand on tombe dessus à l’improviste.

Fritz, l’éléphant, par Lou Laurin-Lam.
Béton armé peint en rose, 2000.
Fritz était l’éléphant du cirque Barnum & Bailey. Il fut tué à Tours en 1904 après une crise de folie dans les rues de la ville. On peut aujourd’hui voir Fritz, naturalisé par MM. Sautot & Fils, puis restauré par M. Boisselier, dans les écuries du musée des Beaux-Arts de Tours. Le Jardin des mal-aimés de Lou Laurin-Lam fera l’objet d’une prochaine publication du Crayon qui tue et d’une visite réservée aux membres de tAlus le samedi 28 juin prochain. Vous pourrez alors découvrir, grandeur nature, Jean-Pierre Brisset, prince des penseurs en 1913, qui démontra que l’homme descend de la grenouille ; Fritz l’éléphant devenu fou dans les rues de Tours et « étranglé » (sic) par les habitants en 1904 ; le Dr Axel Munthe, qui parlait aux oiseaux, aux ânes, aux ours et aux lutins, et leur légua une partie de sa fortune ; Alice B. Toklas, la secrétaire-compagne de Gertrude Stein, qui poussa l’abnégation jusqu’à ne pas écrire elle-même sa fameuse autobiographie, et le Facteur Cheval, qui brouetta des pierres pendant trente-trois ans pour élever seul son Palais Idéal. On montre ici deux de ces œuvres.
Le Facteur Cheval, par Lou Laurin-Lam.
Béton armé peint, 2002.

Mon Palais

Autour de l’œuvre du génie
Qu’avec plaisir nous contemplons
Oh ! dis-nous par quelle magie
Tu fis ce que nous admirons
Pour faire cette œuvre sublime
Tout le monde est émerveillé
Poussé par une ardeur intime
Trente-trois années j’ai travaillé
Le matin dès que l’alouette
Entonnait son joyeux refrain
Poussant ma fidèle brouette
Je partais chercher mon butin
Réunissant pierre sur pierre
Je fis ce palais sans égal
Décoré par l’Europe entière
Du nom de « Palais Idéal »

L’Auteur du Palais : Ferdinand Cheval

Le Jardin des mal-aimés de Lou Laurin-Lam fera l’objet d’une prochaine publication du Crayon qui tue et d’une visite réservée aux membres de tAlus le samedi 28 juin prochain. Vous pourrez alors découvrir, grandeur nature, Jean-Pierre Brisset, prince des penseurs en 1913, qui démontra que l’homme descend de la grenouille ; Fritz l’éléphant devenu fou dans les rues de Tours et « étranglé » (sic) par les habitants en 1904 ; le Dr Axel Munthe, qui parlait aux oiseaux, aux ânes, aux ours et aux lutins, et leur légua une partie de sa fortune ; Alice B. Toklas, la secrétaire-compagne de Gertrude Stein, qui poussa l’abnégation jusqu’à ne pas écrire elle-même sa fameuse autobiographie, et le Facteur Cheval, qui brouetta des pierres pendant trente-trois ans pour élever seul son Palais Idéal. On montre ici deux de ces œuvres.

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